Image de couverture : Conception lumière des caves Troglodytes Lambert (49) - ©JP Ropers
Son parcours
Après un DEUG de sciences à l’Université, Jean-Philippe Ropers réalise une maîtrise de Sciences et techniques de physique appliquée à l’habitat et au milieu de vie. Après cela, il s’oriente vers un DESS ambiances et confort pour l’architecture et l’urbanisme à l’école d’architecture de Bordeaux. Il découvre son métier grâce à un stage chez un concepteur lumière. Il enchaîne ensuite des projets de conception lumière en CDD et en freelance avant de fonder Nitescences en 2010.
Le métier
Jean-Philippe Ropers se définit comme un architecte lumière. Il doit élaborer un concept de valorisation d’un lieu ou d’un monument par la lumière et le mettre en application en trouvant les solutions techniques adéquates. Il faut également prendre en compte les exigences fonctionnelles de la lumière en considérant le lieu, mais aussi les usagers puisque la lumière a des conséquences physiologiques pour l’humain. Il est donc nécessaire de prendre le temps de comprendre la volonté du client mais également la vie du lieu et son architecture pour apporter une réponse adaptée.
Les clients de Nitescences peuvent être aussi bien des musées privés que des particuliers ou des collectivités.
Ce travail nécessite une bonne maîtrise des techniques de l’éclairage et une connaissance de la lumière en général. La curiosité est aussi une qualité essentielle, à la fois sur l’éclairage pour connaître ce qui se fait ailleurs, les évolutions techniques et sur l’histoire du monument éclairé. Enfin, la créativité et l’inventivité sont indispensables, tout en restant raisonné et réfléchi pour que les actions soient réalisables concrètement et durables.
Jean-Philippe Ropers a par exemple travaillé sur l’hélice terrestre, une cave troglodyte sculptée, et sur Troglodytes et sarcophages à Doué-la-Fontaine (site classé monument historique). Il travaille aussi à mettre en valeur le patrimoine de la commune de Coulonges-sur-l’Autize (79), notamment son château Renaissance. Lors de ces différents projets, Jean-Philippe Ropers collabore fréquemment avec d’autres professionnels du patrimoine, comme les architectes des Bâtiments de France, des historiens ou des artisans du patrimoine.
Conception lumière des caves Troglodytes Lambert (49) - ©JP Ropers
L’importance de la mise en réseau
En plus de son adhésion au Pôle Patrimoine, Jean-Philippe Ropers participe occasionnellement à des rencontres et des manifestations de l’Association française de l’éclairage et de l’Association des concepteurs lumière et éclairagistes. Pour lui, la mise en réseau permet de faire connaître le métier de concepteur lumière. Cela popularise aussi l’idée que la lumière peut participer à la valorisation de sites. En outre, un réseau comme le Pôle Patrimoine lui donne plus facilement accès aux contacts de potentiels clients ou collaborateurs. Il juge très important le travail en équipe qui permet de monter des projets de valorisation plus complets et ambitieux.
Un regard sur l’évolution de la profession
Pour Jean-Philippe Ropers, le métier de concepteur lumière évolue positivement. Son métier est de plus en plus reconnu au sein des collectivités qui demandent régulièrement un concepteur lumière pour leurs projets. Les technologies s’améliorent de jour en jour et offrent de nouvelles solutions pour un meilleur éclairage, plus économique et plus écologique. Le fondateur de Nitescences considère cependant qu’il reste beaucoup de travail pour faire connaître le métier, pour que la profession se démocratise et soit connue du grand public.
1- Mise en lumière du centre Bourg de cornillé les Caves (49) village de charme de l'Anjou - ©JP Ropers
2- Conception lumière du musée Pierre et Lumière (49) - ©JP Ropers