Son parcours
Bruno Lecurieux a été initié au métier de vitrailliste par sa mère, elle-même dans la profession. Il a ensuite obtenu un CAP de vitrailliste professionnel auprès de l’Union régionale des métiers et de l’artisanat (URMA) à Sainte-Luce-sur-Loire pour compléter ses connaissances. Il possède aussi de bonnes compétences en informatique, qui lui sont utiles dans son activité. Après son CAP, il a rejoint Verre Curieux, l’entreprise de sa mère. Il participe chaque année aux Journées Européennes des métiers d’art.
Son activité
Le travail de vitrailliste de Bruno Lecurieux au sein de Verre Curieux se divise en deux grandes activités : la restauration du patrimoine et la création de nouvelles œuvres. Pour l’aspect patrimonial, son travail consiste principalement à remplacer des vitraux anciens détruits ou trop abîmés dans des monuments patrimoniaux comme des châteaux ou des chapelles. Dans ce cadre, il doit respecter les matériaux (type de verre, couleur etc.) et règles de fabrication de l’époque du vitrail remplacé. Pour cela, il faut suivre les consignes des autorités compétentes (DRAC, architectes des bâtiments de France). L’autre pan de son métier concerne davantage la créativité. Il crée des vitraux pour des particuliers, des associations ou des entreprises.
Selon lui, toutes les ouvertures traversées par une source de lumière sont susceptibles d’accueillir des vitraux (fenêtre, porte, mais aussi des meubles si on y ajoute un système lumineux). C’est cet aspect de son métier qui lui plaît le plus car il lui permet de s’exprimer artistiquement et d’utiliser de nombreux verres et couleurs, pour la plupart incompatibles avec la restauration. Qu’il s’agisse de l’activité patrimoniale ou artistique, Bruno Lecurieux estime que son métier nécessite à la fois une grande précision et une bonne compréhension de la demande du client, afin d’arriver au résultat attendu par ce dernier. Il apprécie la possibilité de choisir les projets sur lesquels il souhaite travailler. Bruno Lecurieux possède un atelier à Apremont en Vendée où il expose ses créations. Les clients peuvent venir lui rendre visite et voir comment il travaille.
L’intérêt de la mise en réseau
Pour Bruno Lecurieux, le Pôle Patrimoine est utile pour participer à mieux faire connaître le travail des acteurs du patrimoine. Il apprécie l’idée d’un réseau qui puisse permettre d’accéder facilement aux contacts d’autres professionnels compétents avec lesquels il aurait besoin de travailler.
Son ressenti sur son secteur patrimonial
Bruno Lecurieux regrette le manque criant de moyens financiers dédiés au patrimoine et à sa restauration. Il sait que ces travaux coûtent très cher, car ils font intervenir de nombreux artisans et professionnels du patrimoine (vitrailliste, tailleur de pierre, ferronnier…). Ces coûts importants empêchent énormément de propriétaires de déclencher des travaux d’entretien du patrimoine. Il constate aussi que les demandes de subventions prennent beaucoup de temps à être examinées et validées, ce qui provoque inévitablement la dégradation des édifices.